A nous la Bolivie!

Apres notre petite escapade dans la Jungle, nous retrouvons les paysages arides de l'altiplano du nord-ouest Argentin. L'altiplano correspond a un plateau d'altitude (entre 3000m et 4000m) qui s'etend de la Bolivie au milieu de l'Argentine. Contrairement a la Bolivie, l'altiplano argentin n'est pas propice a la randonnee, c'est en voiture que l'on peut vraiment apprecier cette region. Nous preferons poursuivre avec notre bus cheri. Apres notre premier musee et un concert de musique folklorique dans la ville de Salta, nous faisons quelques haltes dans les villages sur la route de la Bolivie. On sent que la frontiere n'est plus tres loin: on se familiarise avec la population indienne ainsi qu'au cout de la vie: pour le prix d'un camping en Patagonie, nous dormons desormais dans une chambre double!

Nous accedons a la frontiere par la ville de La Quiaca, aux confins du pays, battue par les vents, qui n'a rien d'autre a offrir qu'un droit de passage aux nombreux boliviens trainant de lourds bagages et desirant entrer en Argentine. Un panneau indique: "Ushuaia 5171km". Je me disais aussi que mes pompes avaient pris un coup de vieux!

C'est avec un peu de nostalgie que nous quittons definitivement l'Argentine pour nous rendre a Tupiza. Pour l'heure, nous ne sommes pas trop depayses: les paysages sont desertiques, on trouve des cyber cafes a tous les coins de rue, tout le monde utilise le bus. Par contre, ici les routes ne sont pas asphaltees et les bus ne sont pas assures de partir!

Alors que la majorite des touristes se rendent au celebre salar d'Uyuni, nous prenons la direction de Sucre afin de randonner (et de s'acclimater a l'altitude) en pays des indiens Jalq'a.

25 de mayo

Ca y est, nous avons pris notre billet retour! snif! nous quitterons donc Lima le 11 aout et sommes censes arriver a Paris le 12 aout matin!

Apres 1 journee a Cordoba nous avons repris un bus de nuit pour Salta. Desormais, les longs trajets en bus devraient s'effectuer plus rarement et on devrait s'inquieter un peu moins de la meteo!

Aujourd'hui c'est la fete de l'independance, tout est ferme mais on va bien trouver du folklor dans le coin...

Il etait une fois dans l'ouest, en bus

Les argentins ont fait du voyage en bus un veritable art de vivre: 2 etages de fauteuils confortables et inclinables, TV, repas, cafe a volonte, ... cela pour toutes les liaisons imaginables et a un prix tres attractif pour nous europeens.
On a teste pour vous.

Nous nous sommes donc enfui de la patagonie avec un bus de nuit jusqu'a Mendoza, ou nous pensons obtenir un delai avant l'arrivee de l'hiver. A voir les paysages desertiques autour de cette ville, on se dit qu'on est bien parti. Apres un petit tour a velo sur la route des vins ou nous participons a une degustation de vin, d'huile d'olive et de chocolat, nous rendons une petite visite au plus haut sommet de l'hemisphere sud: l'Aconcagua, 6962m. La visite se restreint a l'entree du parc national du meme nom; sinon c'est 3000€ pour monter au sommet... On prefere s'aventurer dans le Cordon del Plata, precordillere atteignant les 6000m mais tres meconnue : impossible d'avoir des informations a l'office de tourisme de Mendoza! Nous debarquons sous le soleil au refuge San Bernardo a 2800m, tenu par un francais Michel, point de depart de multiples randonnees. On y reste 2 jours, a se reposer pres du feu car dehors vent, pluie, brouillard se succedent pour finalement apporter la neige au pied du refuge! Michel s'extasie de ces premiers flocons de la saison, nous pas du tout... en route vers le nord.

Apres une dizaine d'heures de bus, nous arrivons a Villa Union, petite bourgade de 5000 habitants qu'on nous a conseillee (merci Jeannine). Dans ce decor de far west, regne une vie paisible: les maisons ne se ferment pas a cle, beaucoup se baladent en velo (sans cadenas), il fait chaud le jour (voir trop pour nous...) et bien frais la nuit. Nous avons l'occasion d'assister a du rodeo lors de la fete annuelle du village et les argentins viennent facilement nous aborder (certains un peu trop imbibes d'alcool ...). Nous nous offrons une excursion en 4x4 jusqu'a la Laguna Brava a 4200m d'altitude. L'excursion en vaut vraiment la peine: les paysages, splendides, sont completement differents de ce que l'on a pu voir jusqu'a present ...

Et la, on ne sait pas trop ce qui s'est reellement passe: a-t-on abuse de la biere a la fete locale? le soleil a trop tape sur la calvitie d'Yvan? On s'est trompe de bus? Toujours est-il qu'on s'est retrouve a Puerto Iguazu apres 24h de bus. Avec les films et les sieges inclinables ca passe plutot vite. Quitte a effectuer ce grand detour, on en a bien profite: 2 jours aux chutes cote Argentin, et une incursion d'une journee cote bresilien. Rien a voir avec les chutes du Niagara! le site en pleine jungle contribue beaucoup a la beaute du paysage...

Rejoindre la Bolivie par le Paraguay n'ayant pas l'air tres interessant, nous retournons donc des aujourd'hui a Cordoba pour reprendre notre route vers le nord la ou nous l'avons laissee. Que dieu de la TV ne nous mette pas les meme films qu'a l'aller...

Sauve qui peut!

Apres 3 mois passes en Patagonie, nous voulions conclure ce voyage par l'ascencion du volcan Lanin (3770m), en Argentine. Cette fois, pas d'agence, pas de guide; comme des grands nous avons loue notre materiel: piolet, crampons, radio VHF. Et, pour la premiere fois de notre voyage, nous avions meme consulte la meteo pour optimiser notre chance d'aller au sommet! 1500m de denivelle positif le premier jour, puis nuit au refuge Caja, pour attaquer les 1000m finaux le lendemain. Le refuge est tres .. rustique!

il reste meme un peu de neige a l'interieur... Il n'y a pas de ruisseau dans le coin, nous devons utiliser notre precieuse bombonne de gaz pour faire fondre la neige. A 17h, nous devons contacter par radio le gardien du parc pour qu'il puisse dormir sur ses 2 oreilles: "hola, somos 2 frances en el refugio Caja. Todo va bien. Cambio." Vu que nous sommes les 2 seuls pelerins a cette epoque de l'annee, inutile de donner plus de precision. La nuit passe, le vent arrive. Le reveil sonne a 6h, au bruit du vent on sait deja qu'il est inutile de se presser... c'est a peine si on tient debout lorsque l'on sort du refuge! Qui n'a pas allume son cierge??? C'est sous un ciel bleu que nous redescendons, un peu degoutte, sans avoir utilise nos crampons...

Nous tentons une derniere randonnee dans le coin, en vain, cette fois c'est la pluie qui nous arrete. C'est inutile d'insister: l'hiver est bien la, la neige arrive... Nous prenons donc nos jambes a notre cou: la patagonie c'est fini! nous n'aurons pas eu le temps de tout faire mais, tant pis, on reviendra... changement de decor, c'est un deuxieme voyage qui commence, avec, en premier volet, Mendoza et la region des vins...

Ca, c'est fait.

Apres 3 jours de repos et de temps pluvieux, nous avons tente notre premiere ascension (durant ce voyage) d'un volcan avec glacier: le Villarica (2847m), qui est encore actif. La encore, merci dieu de la meteo, le soleil etait au rendez-vous. Comme tout le monde, nous sommes passes par une agence locale, afin de partir avec un guide et le materiel necessaire. C'etait un peu l'usine la haut, mais vraiment magnifique!

Nous repartons des demain pour l'Argentine, pour tenter l'ascension d'un volcan beaucoup moins populaire, le volcan Lanin, mais qui depasse les 3700m. Que dieu de la meteo reste avec nous encore quelques jours....

L'ete indien

Le soleil ne nous lachant pas les baskets, nous avons pu pleinement profiter de la tres belle region des lacs: 1 seule journee de pluie en 1 mois de ciel bleu! A cette epoque de l'annee, c'est cense etre la saison des pluies... mais lorsque la pleine lune est degagee, c'est signe de beau temps nous a-t-on dit. Tres confiants, nous avons donc voulu aller au paso de las nubes (ou col des nuages, pour annoncer la couleur...).

Journal de bord: Mercioles 22 Abril

Nous quittons Bariloche par le bus de 8h30 pour Pampa Linda, petit village au pied de l'imposant Tronador. Nous pensons y faire une petite randonnee dans la journee puis partir pour 3 jours de rando pour retourner au Chili par le Paso de las Nubes La pluie arrive au cours du trajet, a destination nous avons a faire a une pluie torrentielle, on ne distingue meme pas les montagnes aux alentours. Pampa Linda n'est pas vraiment ce qu'on peut appeller un village: un hotel hors de prix, un hotel pas cher qui n'existe plus, un camping et une gendarmerie; meme pas moyen d'acheter une bombonne de gaz (que nous avons oublie d'acheter la veille). Bien evidemment, nous nous retrouvons a camper sous la pluie, seuls.... on oublie la rando de l'apres midi pour passer le temps dans la cafeteria du camping. Cette attente nous donne l'occasion de rencontrer une canadienne qui nous revend sa bombonne de gaz toute neuve!

Journal de bord: Jueves 23 Abril

Il a continue a pleuvoir toute la nuit, mais l'interieur de la tente est bien sec (heureusement qu'on a reussi a repare les fermetures de la tente 2 jours avant). Par contre, aujourd'hui on distingue un peu mieux les montagnes alentour: elles sont enneigees un peu plus haut... Nous partons tout de meme pour le paso de las nubes. Il ne pleut plus mais le chemin est continuellement traverse par de la vegetation mouillee voir enneigee, lorsque celui ci n'est pas innonde. Apres 2h de marche, nous sommes trempes des pieds a la tete, il fait 5º. Le chemin s'ameliore mais cette fois nous grimpons au col dans la neige. Le col portant bien son nom, nous n'avons pas beaucoup de visibilite et nous ne serons donc meme pas recompenses par une belle vue en haut. La descente, toujours dans la neige est tout de meme plus facile, et surtout, nous arrivons au site de campement. Pour les non adeptes, un site de campement se resume a un endroit plutot plat, a l'abri du vent et pres d'un cours d'eau. Le luxe, c'est lorsqu'il y a du bois. Ouf, il y en a. trempe. Grace au rechaud, nous arrivons tout de meme a faire demarrer le feu. On se rechauffe et on arrive meme a faire secher quelques affaires; on en profite aussi pour faire cramer le mouchoir d'Yvan, 1 chaussette d'Aurelie et, moins drole, le bout d'une chaussure d'Yvan...

Journal de bord: Viernes 24 Abril

La nuit a ete bien reposante et nous sommes toujours plus ou moins dans les nuages. Nous marchons 4h pour atteindre la laguna Frias, un peu moins mouilles cette fois mais le chemin parmi les bambous est usant. Peu de temps avant le lac, nous devons traverser le rio Frias, qui est en cru. Le pont cense nous amener a l'autre rive est completement delabre. Nous y allons donc pieds nus, voir jambes nues, alors qu'il est glacial! Apres toutes ses epreuves, seuls, en pleine foret, nous arrivons donc au lac et retrouvons le soleil. Une vingtaines de touristes y sont avant nous! ils sont arrives en bateau, eux, par l'autre cote du lac.

Notre derniere epreuve consiste a parcourir les 27km qui nous separent du village de Peulla (au Chili), sur une pseudo route. Sur cette route ne circulent que 2 bus a 70$, impossible de faire du stop. Nous passons les douanes argentines (sans vol) et nous commencons a pieds donc. Apres 15 minutes de marche, une voiture de la gendarmerie chilienne s'arrete et nous propose de nous emmener. Ok cest parti! ils sont vraiment sympas ces chiliens. Nous plantons la tente au camping de Peulla qui se resume a un petit espace vert au milieu du village:pas de toilette ni de douche mais on se regale avec nos Pastas a l'italienne: spaghettis avec jambon cru et parmesan!