Idées de randonnées en Patagonie et Bolivie/Pérou

Avant notre départ, nous avions cherché des idées de rando sur le net, en particulier en Patagonie. Le résultat fut un peu décevant et c'est pourquoi nous avons rédigé une petite rubrique concernant les randos que nous avons testées. Dans les rubriques de droite, vous trouverez des idées/conseils pour des randos en Patagonie ainsi qu'en Bolivie et au Pérou. L'objectif n'est pas de décrire l'itinéraire complet mais plutôt d'apporter des informations utiles. N'hésitez pas à nous contacter pour plus d'infos...

Ici... Amiens...

Après 192 jours passés en Amérique du sud dont 68 en Argentine, 61 au Chili, 45 en Bolivie et 18 au Pérou, 14 passages de frontière, 22 tampons de douane (23 pour Yvan qui a la preuve qu'il est bien allé au Machu Picchu au cas où quelqu'un en douterait...), 15h passés dans l'aeroport, 0 bagage perdu, 7000km parcourus de Ushuaia a Lima, 1500 km de randonnée, 160km a vélo, 70000m de dénivelé positif, 3 excursions en 4*4, 3 crevaisons en 4*4, 14 jours de pluie, 2 jours de neige, 5 jours de fièvre chacun, 2 nuits passées en avion, 4 nuits en bateau, 9 nuits en refuge, 11 nuits en bus, 1 nuit sur la terrasse d'un restaurant, 71 nuits en tente (dont 61 les 3 premiers mois), 95 nuits a l'hôtel, 50 douches, 2 bâtons de randonnée cassés, 1 paire de chaussures ressemelée, 1 chaussette brulée, un sac de drap perdu, 2 pantalons déchirés, 1 serviette oubliée, 1 poche à eau et 1 popote délibérément jetées, 192 lavages de chaussettes pour Yvan (50 pour Aurélie), 1 canne à pêche + 1 tee shirt + 1 thermos + 1 couteau + 1 chargeur solaire volés, 180 rangements de sac (soit 15h de rangement pour Aurélie et facile 75h pour Yvan ...), 5 truites pêchées, 40kg de pâtes engloutis, 1 MacDo, 27 articles publiés sur le blog, 190 commentaires (merci a tous de nous avoir suivi!) et 117 fautes d'orthographes, nous sommes heureux de retrouver le pain-beurre (salé évidemment), les croissants au beurre, les crèpes au beurre, le bar à la sauce au beurre blanc, les pâtes au beurre, le sandwich jambon-beurre, le steak beurre-ail-persil,...

Une journee a LA PAZ

Le reveil se fait vers 7 h 30. On va au mercado ou il y a de petits stands qui servent des petits dej a 0.5 euros. Au menu: pastel, sorte de beignets frits dans l huile et API (boisson chaude et epaisse de couleur mauve a base de maïs)

Ensuite on part a la recherche d un coiffeur. Pour cela il faut trouver la rue des coiffeurs. Nous errons donc dans LA PAZ de ruelles en ruelles ( fatiguant car les rues sont tres pentues et a 3800m ).On se retrouve d abord dans la rue des ampoules (il y a que des vendeurs d ampoules et c est plus beau la nuit lorsque tout est allume). On passe ensuite dans la rue des chaussures puis la rue des couturiers, puis celles de tupperwares ect... Ensuite vient la rue des voleurs ou tout ce qui a ete vole est revendu a la sauvette. On en profite pour chercher notre appareil photo que l on s etait fait vole il y a 3 ans en Equateur mais en vain...

On s arrete reprendre des forces pres d une vendeuse ambulante de jus d oranges fraiches, hmmm!! On passe alors dans la rue des wc pour enfin atteindre la rue des coiffeurs. Le 1er demande 25 bol pour me raser. ( il a bien vu qu on etait des touristes) . Je me fais raser la barbe ( bah oui c est yvan qui ecrit!) un peu plus loin pour 10 bols. On ressort ensuite par la rue des sorcieres ou il y a toutes sortes de choses a vendre notamment des foetus de lamas pour pas cher... C est l heure de l almuerzo ( repas du midi entre 0.7 et 1 euros). Au menu, toujours une tres bonne soupe de pates ou de quinoa puis un second plat avec du riz et parfois de frites lorsqu on est chanceux avec une viande allant de moyenne a franchement immangeable... ( Tout est une histoire de chance).

L apres midi on va au tres interressant musee de la coca ou on nous apprend entre autre brievement a faire de la cocaine. On prend un autre jus d orange presse puis on descend vers le quartier plus chic pour aller dans un resto qu on nous a conseille. Ici a 15 min de marche des quartiers plus populaires on ne voit plus personne en tenue traditionnelle. Pour rentrer a l hotel ca monte, on prefere donc prendre un microbus bonde. Il nous reste plus qu a etre vigilant pour crier "parada!" (stop!) a l endroit ou l on doit descendre...

Un peu plus pres des etoiles...

La grippe bretonne guerrie, nous voila repartis en trek dans la cordillere royale (plus de 600 pics culminant a plus de 5000m!) a une cinquantaine de kilometres a peine au nord de La Paz. Pour une reprise de trek, on y va molo en prenant la compagnie d'un guide, Isaac, et d'une mule, sans nom mais qu'on peut appeler Bourricot (a ne pas confondre avec boursicot...). 4 jours de randonnee entre 4500m et 5300m, 3 nuits sous tente a 4700m (euh, oui, caille), des paysages magnifiques et un guide qui s'occupe de tout, notamment de nous faire de bons petits plats chauds... mais ce sont aussi 4 jours d'acclimatation a l'altitude afin de tenter l'ascension du Huayana Potosi qui culmine a 6088m. Les mauvaises langues diront que "c'est le 6000m le plus facile au monde" ou encore "qu'il n'atteint pas les 20 000 pieds"; ca reste quand meme un 6000m et seulement une personne sur deux atteint le sommet... Les souvenirs du Cotopaxi (5897m) en Equateur refont surface, cette fois j'espere bien apprecier l'ascension et l'arrivee au sommet, que ce soit beaucoup plus qu'un exploit sportif...

Au premier refuge, changement de guide, nous troquons notre guide de trek contre un guide de haute montagne: Illarion. Par contre, la mule retourne chez elle, je ne peux pas monter sur son dos jusqu'au sommet, dommage. On pratique un peu d'alpinisme et le lendemain nous montons jusqu'au 2eme refuge a 5140m. Jusque la, tout va bien, pas de grippe bretonne, pas de mal de montagne: pas de mal de tete, pas de vomi, du moins pas pour nous... La nuit au refuge est breve, debout a 1h30, a 2h30 nous sommes les derniers partis pour affronter les 900m de glacier qui nous separent du sommet. Les conditions sont plutot bonnes: pas tres froid, peu de vent et le clair de lune nous permet d'eteindre nos lampes frontales. 4h de marche dans la neige avant de gravir les 188 derniers metres, en veritables andinistes, c'est raide et le souffle est court (oui, Manu, on manque un peu d'oxygene a 6000). A 7h, nous sommes les seuls a arriver pour le lever de soleil. C' est un vrai bonheur, nous sommes en pleine forme, toujours pas mal a la tete et la vue est magnifique!

Pour feter ca, nous allons au restaurant de l'Alliance Francaise de La Paz manger du confit de canard...

LE festival de musique

Quand on pense qu en France c est la saison des festivals de musique... Ici c est encore la saison du trekking. Ceci dit, le we dernier a Coroico a une 100aine de km de LA PAZ, il y avait un festival de musique. On s est donc dit qu on allait y aller, et en plus on va y aller a pieds en suivant un ancien chemin Inca, 60km de rando en suivant de profondes vallees.Cette annee donc, pas de festival d evreux, de vieilles charrues ou de festival du bout du monde pour nous mais LE festival INTERNATIONAL de musique de COROICO, cool, ca va etre genial!!!

Le seul probleme, c est que samedi matin, dernier jour du trek je ne me sentais pas tres bien, je me suis dit "ca ira mieux ce soir" mais le soir j avais 39.8 de fievre... Voila enfin cette sacree grippe du cochon dont tout le monde nous parle? De notre hotel on a donc pu entendre toute la nuit les rocks et reggae d inspiration equatorienne, peruvienne ou bolivienne et la foule en folie reprendre en coeur les titres les plus connus...

Nous sommes de retour a LA PAZ depuis hier soir et partons demain matin pour 6 jours.

Adios Chili

Apres une petite brasse dans l'ocean pacifique, nous sommes rapidement remontes sur l'altiplano chilien. Nous devions rejoindre La Paz en quelques jours, mais finalement cette charmante region nous a scotches plus de 10 jours! bon, c'est toujours pareil: salar, volcans, termes et ciel bleu; mais on s'en lasse pas! surtout lorsqu'on est les seuls touristes du coin et que l'on peut avoir les termes et un guitariste pour nous seul...

El camione

Vous l'attendiez avec impatience, et bien le voila le fameux camion:

Merci a Nico, auteur de la photo, qui commencait la rando en meme temps que nous...

Nous revoila de retour au Chili apres quelques jours de 4*4 en Bolivie dans le Salar d'Uyuni et le desert de Lipez. Tres bon sejour en compagnie de Rakel, Ben et Carl; des paysages plein de couleur qui se passent de commentaire, les photos parlent d'elles meme...

Apres quelques jours passes a San Pedro d'Atacama, nous retrouvons un bus de nuit CONFORTABLE pour rejoindre la ville d'Arica, en bord de mer...

le metro bolivien

Tout d abord merci a tous ceux qui m ont soutenu dans ma nouvelle coupe de cheveux (bien pratique) mais est ce vraiment sincere?... D' apres mes soeurs qui ne passent jamais par 4 chemins pour me dire ce qu' elles pensent, je doute que je puisse draguer les boliviennes. Enfin la n'etait pas le but...

On vient de passer une dizaine de jours a Sucre (et ses alentours), la capitale de la bolivie d'apres ce que disent les gens d'ici...Nous avons randonne de villages en villages et en avons profite pour flâner au tres beau marche de tarabuco ou on a fait quelques courses...

Pour se rendre au depart des randos et en revenir on peut etre amener a prendre le metro bolivien:

8H45: On arrive a un terminal de bus locaux et on demande ou il y a un bus pour aller a chataquilla ( le depart de notre promenade)

8H50: On nous indique un camion rouge a betail ayant une benne d environ 25 m2. Il partira vers 9H30 lorsqu'il sera plein.

8H53: apres avoir acheter des bananes et des empanadas, on monte dans le camion qui est deja bien plein.

8H55: On entend bêêêler, il y a un mouton a bord avec nous.

8H57: On s'est trouve une place pour installer nos sacs et on s'assois dessus.

8H58: une femme monte avec son bebe de 5 semaines.

8H59: On se dit que le camion partira surement avant 9H30 car il est deja bien plein.

9H02: le mouton a envie de faire pipi et ne se gene pas pour le faire dans le camion...

9H05: Quelqu un essaie de s'assoir sur le sac d'oranges d'une vieille dame... Il se fait virer...

9H07: Faute de place, une dame qui vient d'arriver pose son baluchon la ou le monton a fait pipi et s'assoit dessus.

9H11: Une vieille dame s'assoit sur mes pieds.

9H 13: "On ne devrait plus tarder a partir..."

9H16: un enfant pleur.

9H17: L 'enfant plaque contre le sein de sa mere ne pleure plus.

9H25: quelqu'un essai de mettre un baluchon pas trop lourd sur le sac d'orange de la vieille dame. Ca ne passe pas non plus. Pas tres solidaire la vieille...

9H30: On est toujours pas parti.

9H38: Comme personne ne peut plus passer par la porte, un homme escalade le flan du camion. Au moment ou il met le petit doigt de pied sur le sac d'orange... Il comprend... et se rabat sur le haut de mon sac... Quand je pense a mes bananes!!!

Pendant tout ce temps, tout le monde reussit sans bouger du camion a s' acheter de quoi manger pour le voyage ( sachet de patates a l eau avec des oeufs durs, glace...)

9H45: On demarre avec environ 80 personnes et tout leur chargement a bord. le mouton bêêêle toujours.

9H46:On s'arrete pour prendre 2 autres personnes qui seront a califourchon sur le rebord.

9H50: Tout le monde se baisse plus ou moins pour passer le poste de contrôle.

10H00: Tout le monde a fini de manger ses provisions et mâche de la coca.

10H22: La dame assise sur mes pieds crâche dans ses mains et les essuie... ouf! pas sur mon sac mes sur ses sandales.

10H51: La dame aux oranges passe la tête au dessus de la balustrade et crache. A t elle pense a ceux qui sont derriere et que le camion avance?

11H30: Apres 25 km de piste on descend du camion et on commence la rando.

Pour tout cela et pour les gens rencontres, pas de photos puisqu ils preferent ne pas se faire prendre en photos... ils ont peur que la photo leur vole leur âme...

Enfin ACAV, ne racontez pas a tout le monde que vous avez recu une carte postale... Quand je pense que je n'en ai pas encore envoyee a mes 2 soeurs cheries qui m ont pourtant offert le sac de couchage qui m'a sauve du froid de la patagonie et qui maintenant me protege des nuits froides d'altitude en bolivie...

A nous la Bolivie!

Apres notre petite escapade dans la Jungle, nous retrouvons les paysages arides de l'altiplano du nord-ouest Argentin. L'altiplano correspond a un plateau d'altitude (entre 3000m et 4000m) qui s'etend de la Bolivie au milieu de l'Argentine. Contrairement a la Bolivie, l'altiplano argentin n'est pas propice a la randonnee, c'est en voiture que l'on peut vraiment apprecier cette region. Nous preferons poursuivre avec notre bus cheri. Apres notre premier musee et un concert de musique folklorique dans la ville de Salta, nous faisons quelques haltes dans les villages sur la route de la Bolivie. On sent que la frontiere n'est plus tres loin: on se familiarise avec la population indienne ainsi qu'au cout de la vie: pour le prix d'un camping en Patagonie, nous dormons desormais dans une chambre double!

Nous accedons a la frontiere par la ville de La Quiaca, aux confins du pays, battue par les vents, qui n'a rien d'autre a offrir qu'un droit de passage aux nombreux boliviens trainant de lourds bagages et desirant entrer en Argentine. Un panneau indique: "Ushuaia 5171km". Je me disais aussi que mes pompes avaient pris un coup de vieux!

C'est avec un peu de nostalgie que nous quittons definitivement l'Argentine pour nous rendre a Tupiza. Pour l'heure, nous ne sommes pas trop depayses: les paysages sont desertiques, on trouve des cyber cafes a tous les coins de rue, tout le monde utilise le bus. Par contre, ici les routes ne sont pas asphaltees et les bus ne sont pas assures de partir!

Alors que la majorite des touristes se rendent au celebre salar d'Uyuni, nous prenons la direction de Sucre afin de randonner (et de s'acclimater a l'altitude) en pays des indiens Jalq'a.

25 de mayo

Ca y est, nous avons pris notre billet retour! snif! nous quitterons donc Lima le 11 aout et sommes censes arriver a Paris le 12 aout matin!

Apres 1 journee a Cordoba nous avons repris un bus de nuit pour Salta. Desormais, les longs trajets en bus devraient s'effectuer plus rarement et on devrait s'inquieter un peu moins de la meteo!

Aujourd'hui c'est la fete de l'independance, tout est ferme mais on va bien trouver du folklor dans le coin...

Il etait une fois dans l'ouest, en bus

Les argentins ont fait du voyage en bus un veritable art de vivre: 2 etages de fauteuils confortables et inclinables, TV, repas, cafe a volonte, ... cela pour toutes les liaisons imaginables et a un prix tres attractif pour nous europeens.
On a teste pour vous.

Nous nous sommes donc enfui de la patagonie avec un bus de nuit jusqu'a Mendoza, ou nous pensons obtenir un delai avant l'arrivee de l'hiver. A voir les paysages desertiques autour de cette ville, on se dit qu'on est bien parti. Apres un petit tour a velo sur la route des vins ou nous participons a une degustation de vin, d'huile d'olive et de chocolat, nous rendons une petite visite au plus haut sommet de l'hemisphere sud: l'Aconcagua, 6962m. La visite se restreint a l'entree du parc national du meme nom; sinon c'est 3000€ pour monter au sommet... On prefere s'aventurer dans le Cordon del Plata, precordillere atteignant les 6000m mais tres meconnue : impossible d'avoir des informations a l'office de tourisme de Mendoza! Nous debarquons sous le soleil au refuge San Bernardo a 2800m, tenu par un francais Michel, point de depart de multiples randonnees. On y reste 2 jours, a se reposer pres du feu car dehors vent, pluie, brouillard se succedent pour finalement apporter la neige au pied du refuge! Michel s'extasie de ces premiers flocons de la saison, nous pas du tout... en route vers le nord.

Apres une dizaine d'heures de bus, nous arrivons a Villa Union, petite bourgade de 5000 habitants qu'on nous a conseillee (merci Jeannine). Dans ce decor de far west, regne une vie paisible: les maisons ne se ferment pas a cle, beaucoup se baladent en velo (sans cadenas), il fait chaud le jour (voir trop pour nous...) et bien frais la nuit. Nous avons l'occasion d'assister a du rodeo lors de la fete annuelle du village et les argentins viennent facilement nous aborder (certains un peu trop imbibes d'alcool ...). Nous nous offrons une excursion en 4x4 jusqu'a la Laguna Brava a 4200m d'altitude. L'excursion en vaut vraiment la peine: les paysages, splendides, sont completement differents de ce que l'on a pu voir jusqu'a present ...

Et la, on ne sait pas trop ce qui s'est reellement passe: a-t-on abuse de la biere a la fete locale? le soleil a trop tape sur la calvitie d'Yvan? On s'est trompe de bus? Toujours est-il qu'on s'est retrouve a Puerto Iguazu apres 24h de bus. Avec les films et les sieges inclinables ca passe plutot vite. Quitte a effectuer ce grand detour, on en a bien profite: 2 jours aux chutes cote Argentin, et une incursion d'une journee cote bresilien. Rien a voir avec les chutes du Niagara! le site en pleine jungle contribue beaucoup a la beaute du paysage...

Rejoindre la Bolivie par le Paraguay n'ayant pas l'air tres interessant, nous retournons donc des aujourd'hui a Cordoba pour reprendre notre route vers le nord la ou nous l'avons laissee. Que dieu de la TV ne nous mette pas les meme films qu'a l'aller...

Sauve qui peut!

Apres 3 mois passes en Patagonie, nous voulions conclure ce voyage par l'ascencion du volcan Lanin (3770m), en Argentine. Cette fois, pas d'agence, pas de guide; comme des grands nous avons loue notre materiel: piolet, crampons, radio VHF. Et, pour la premiere fois de notre voyage, nous avions meme consulte la meteo pour optimiser notre chance d'aller au sommet! 1500m de denivelle positif le premier jour, puis nuit au refuge Caja, pour attaquer les 1000m finaux le lendemain. Le refuge est tres .. rustique!

il reste meme un peu de neige a l'interieur... Il n'y a pas de ruisseau dans le coin, nous devons utiliser notre precieuse bombonne de gaz pour faire fondre la neige. A 17h, nous devons contacter par radio le gardien du parc pour qu'il puisse dormir sur ses 2 oreilles: "hola, somos 2 frances en el refugio Caja. Todo va bien. Cambio." Vu que nous sommes les 2 seuls pelerins a cette epoque de l'annee, inutile de donner plus de precision. La nuit passe, le vent arrive. Le reveil sonne a 6h, au bruit du vent on sait deja qu'il est inutile de se presser... c'est a peine si on tient debout lorsque l'on sort du refuge! Qui n'a pas allume son cierge??? C'est sous un ciel bleu que nous redescendons, un peu degoutte, sans avoir utilise nos crampons...

Nous tentons une derniere randonnee dans le coin, en vain, cette fois c'est la pluie qui nous arrete. C'est inutile d'insister: l'hiver est bien la, la neige arrive... Nous prenons donc nos jambes a notre cou: la patagonie c'est fini! nous n'aurons pas eu le temps de tout faire mais, tant pis, on reviendra... changement de decor, c'est un deuxieme voyage qui commence, avec, en premier volet, Mendoza et la region des vins...

Ca, c'est fait.

Apres 3 jours de repos et de temps pluvieux, nous avons tente notre premiere ascension (durant ce voyage) d'un volcan avec glacier: le Villarica (2847m), qui est encore actif. La encore, merci dieu de la meteo, le soleil etait au rendez-vous. Comme tout le monde, nous sommes passes par une agence locale, afin de partir avec un guide et le materiel necessaire. C'etait un peu l'usine la haut, mais vraiment magnifique!

Nous repartons des demain pour l'Argentine, pour tenter l'ascension d'un volcan beaucoup moins populaire, le volcan Lanin, mais qui depasse les 3700m. Que dieu de la meteo reste avec nous encore quelques jours....

L'ete indien

Le soleil ne nous lachant pas les baskets, nous avons pu pleinement profiter de la tres belle region des lacs: 1 seule journee de pluie en 1 mois de ciel bleu! A cette epoque de l'annee, c'est cense etre la saison des pluies... mais lorsque la pleine lune est degagee, c'est signe de beau temps nous a-t-on dit. Tres confiants, nous avons donc voulu aller au paso de las nubes (ou col des nuages, pour annoncer la couleur...).

Journal de bord: Mercioles 22 Abril

Nous quittons Bariloche par le bus de 8h30 pour Pampa Linda, petit village au pied de l'imposant Tronador. Nous pensons y faire une petite randonnee dans la journee puis partir pour 3 jours de rando pour retourner au Chili par le Paso de las Nubes La pluie arrive au cours du trajet, a destination nous avons a faire a une pluie torrentielle, on ne distingue meme pas les montagnes aux alentours. Pampa Linda n'est pas vraiment ce qu'on peut appeller un village: un hotel hors de prix, un hotel pas cher qui n'existe plus, un camping et une gendarmerie; meme pas moyen d'acheter une bombonne de gaz (que nous avons oublie d'acheter la veille). Bien evidemment, nous nous retrouvons a camper sous la pluie, seuls.... on oublie la rando de l'apres midi pour passer le temps dans la cafeteria du camping. Cette attente nous donne l'occasion de rencontrer une canadienne qui nous revend sa bombonne de gaz toute neuve!

Journal de bord: Jueves 23 Abril

Il a continue a pleuvoir toute la nuit, mais l'interieur de la tente est bien sec (heureusement qu'on a reussi a repare les fermetures de la tente 2 jours avant). Par contre, aujourd'hui on distingue un peu mieux les montagnes alentour: elles sont enneigees un peu plus haut... Nous partons tout de meme pour le paso de las nubes. Il ne pleut plus mais le chemin est continuellement traverse par de la vegetation mouillee voir enneigee, lorsque celui ci n'est pas innonde. Apres 2h de marche, nous sommes trempes des pieds a la tete, il fait 5º. Le chemin s'ameliore mais cette fois nous grimpons au col dans la neige. Le col portant bien son nom, nous n'avons pas beaucoup de visibilite et nous ne serons donc meme pas recompenses par une belle vue en haut. La descente, toujours dans la neige est tout de meme plus facile, et surtout, nous arrivons au site de campement. Pour les non adeptes, un site de campement se resume a un endroit plutot plat, a l'abri du vent et pres d'un cours d'eau. Le luxe, c'est lorsqu'il y a du bois. Ouf, il y en a. trempe. Grace au rechaud, nous arrivons tout de meme a faire demarrer le feu. On se rechauffe et on arrive meme a faire secher quelques affaires; on en profite aussi pour faire cramer le mouchoir d'Yvan, 1 chaussette d'Aurelie et, moins drole, le bout d'une chaussure d'Yvan...

Journal de bord: Viernes 24 Abril

La nuit a ete bien reposante et nous sommes toujours plus ou moins dans les nuages. Nous marchons 4h pour atteindre la laguna Frias, un peu moins mouilles cette fois mais le chemin parmi les bambous est usant. Peu de temps avant le lac, nous devons traverser le rio Frias, qui est en cru. Le pont cense nous amener a l'autre rive est completement delabre. Nous y allons donc pieds nus, voir jambes nues, alors qu'il est glacial! Apres toutes ses epreuves, seuls, en pleine foret, nous arrivons donc au lac et retrouvons le soleil. Une vingtaines de touristes y sont avant nous! ils sont arrives en bateau, eux, par l'autre cote du lac.

Notre derniere epreuve consiste a parcourir les 27km qui nous separent du village de Peulla (au Chili), sur une pseudo route. Sur cette route ne circulent que 2 bus a 70$, impossible de faire du stop. Nous passons les douanes argentines (sans vol) et nous commencons a pieds donc. Apres 15 minutes de marche, une voiture de la gendarmerie chilienne s'arrete et nous propose de nous emmener. Ok cest parti! ils sont vraiment sympas ces chiliens. Nous plantons la tente au camping de Peulla qui se resume a un petit espace vert au milieu du village:pas de toilette ni de douche mais on se regale avec nos Pastas a l'italienne: spaghettis avec jambon cru et parmesan!

Au pays des hippies d'El Bolson

Pour atteindre cette contree, il nous a tout d'abord fallu accomplir un long periple au depart de Puerto Montt a travers montagnes, lacs et frontiere.

La premiere etape nous mene au volcan OSORNO que nous voulons gravir. Malheureusement, il est ferme car trop dangereux en ce moment. Qu'a cela ne tienne, nous l'escaladons a moitie a velo jusqu'au refuge. Ascension digne d'un col du tour de France...

Un enchainement bus-bateau-bus nous mene a un sentier de 30 km qui nous permet d'atteindre le parc national Lago Puelo a quelques km d'el bolson. Pendant cette marche, il faut se nourrir. Il y a bien les mures et eventuellement les chataignes ( on ne prend pas les risques de ramasser les champignons) mais aussi une truite d environ 1,5 kg pechee avec la nouvelle canne a peche... ( vous imaginez bien que je n'etais pas peu fier...)

Au passage de la frontiere, les gendarmes argentins nous ont indiques un emplacement de camping a proximite de leur gendarmerie mais on a refuse l'invitation... par politesse evidemment (ils auraient ete capables de nous voler notre truite qu'on avait planquee au milieu du sac de tente pour le passage de la frontiere).

Au pays des hippies, il fait beau, chaud (on a failli se baigner) et les montagnes sont belles. On y est reste une semaine.

En dehors du fait qu'on donne difficilement un age au hippie, on peut dire:

- que le hippie est vendeur car nombre d'entre eux se retrouve sur le marche pour vendre leur artisanat,

- que le hippie est voyageur puisqu'on en a rencontre certains dans les refuges de montagne qui venaient de l'autre bout du pays,

- que le hippie est buveur puisqu'il fabrique, boit et vend ses bieres artisanales (certaines tres bonnes),

- que le hippie est jongleur pour faire le spectacle a cote du marche,

- que le hippie est randonneur puisqu'on en a croise 2 au sommet du piltriquitron a 2100 m d'altitude.

- que le hippie est preneur (en stop) puisqu'a 2 reprises la premiere voiture s'est arrete (heureusement car il n y en avait pas beaucoup)

- que comme tout bon hippie, le hippie est fumeur...

- mais enfin, attention! le hippie peut parfois etre voleur. En effet on n'a pas bien retenu la premiere lecon: une nuit en camping, on s'est fait voler notre thermos et notre couteau qu'on avait laisser dehors...

Mis a part ce dernier point, notre sejour chez les hippies restera un bon souvenir...

Face a la mer ...

Apres la mesaventure de la canne a peche (Yvan ne s'en remet toujours pas), 2 jours de bus sur la Carretera Australe nous ont permis de rejoindre Coyahique, ou les degres ne se bousculent pas non plus... La Carretera Australe prolonge la route panamericaine depuis Puerto Montt jusqu'a Villa O'higgins a travers des paysages magnifiques. En particulier, le lac General Carrera (connu sous le nom de lac Buenos Aires en Argentine...), le 2eme plus grand lac d'amerique du sud. Une grande partie de cette route n'est pas (encore) asphaltee, ce qui la destine plutot bien pour un voyage a velo. N'etant pas equipes, on a prefere le bus et n'avons pu qu'apprecier a travers les vitres du bus.

Dans notre "chasse aux degres", nous avons pu trouver dans la foulee un bateau partant de Puerto Chacabuco et nous menant sur l'ìle de Chiloe. Nous devions embarquer vers 19h, puis ce fut 2h, et finalement nous montames a bord a 4h du mat'... 37h de traversee entre fjords et canaux, en s'arretant de temps a autre dans des villages iliens. Cette fois, pas de couchette, ni de repas chaud (le service de la marine chilienne est quand meme meilleur!); c'est a 20km/h que nous avons rejoint la ville de Quellon au sud de Chiloe. Apres les montagnes atteignant les 3000m de la cordillere, ce sont des paysages rappelant l'Irlande qui nous attendent, des trombes d'eau alternant avec des eclaircies. Comme dirait le guide du routard, nous avons du ressortir le vieux cire de nos dernieres vacances en Bretagne...

En tout cas, notre mission a ete accomplie: nous avons recupere quelques degres, il fait plutot doux pour nous, contrairement aux routards venant du nord pour lesquels il fait froid. Loin de la durete du climat de patagonie, nous avons pu observer plus de faune et de flore, les villes maisons sont colorees; on retrouve des villes animees dignes de l'amerique du sud avec de nombreux bus locaux qui desservent toutes les destinations et des vendeurs de rue qui vendent des empanadas ou autres sortes d'encas (plus ou moins appetissant il faut l'avouer).

Pour mes 30 ans, en plus de 2 petits suisses a la fraise et d'une nuit dans une chambre face a la mer, j'ai eu droit a une croisiere en bateau avec, a la cle, un week end sur 1 ile du pacifique... Comprenez: on a pris un bateau de peche local pendant 2h pour rejoindre la petite ile perdue de Mechouque. Donc, non, pour ceux qui en doutaient, Thaiti ce n'est pas pour tout de suite... Nous sommes restes 2 jours dans un petit village sur pilotis, tres mignon; ou nous dormons chez l'habitant et ou nous sommes les seuls touristes...

Apres cette echapee, nous nous retrouvons donc a Puerto Montt, ville pole du sud du Chili mais aussi ville d'acces a la region des lacs, que nous nous appretons a conquerir...

aie aie aie

aujourd hui 1 er avril, je me suis casse la jambe en tombant, on pense prendre un billet d avion prochainement au depart de santiago pour tahiti pour que je puisse me remettre tranquillement a l'ombre des cocotiers...
yvan

gooooooooooaaaaaaaaaaaaaaaaaaaalllllllllllll

Apres 15h de bus, nous sommes enfin arrives a Coyahique! Nous avons pu assister a un des evenements qui rythment la vie des chiliens (et meme de toute l'amerique du sud): un match de foot! le Chili a gagne 3-1 contre le Perou, match qui compte pour les qualifications de la coupe du monde 2010... tout le monde etait au taquet ici!

Yvan est en train de faire le tour de la ville pour nous trouver la solution optimale afin de rejoindre l'ile de Chiloe, sans partir sans un mois... ben moi pendant ce temps la .... je mets a jour le blog, ce qui est tout aussi important: nouvelles photos, nouveau sondage,....

Ah, Yvan nous a trouve un bateau ce soir a 19h pour l'ile de Chiloe, Youhou!

Pour quelques degres de plus

C'est sous une pluie torrentielle que nous clouquons a Villa O'Higgins, au Chili de nouveau, petite ville de 600 habitants avec un air de bout du monde. Heureusement, nous sommes bien au chaud chez Fabiana, avec internet (bas debit certes, mais ca fait moins bout du monde du coup) et nous patientons jusqu'a samedi pour prendre le bus hebdomadaire qui nous conduit a Cochrane. C'est l'occasion de faire le gros nettoyage de printemps (plutot d'automne), notamment la lessive menuselle... pour eviter des dizaines de commentaires a ce sujet, je precise que nous lavons nos sous vetements un peu plus regulierement...

Nous avons quitte la ville d'El Chaten, tres frequentee par les trekkeurs qui affluent dans le parc national des glaciers, pour y voir ... des glaciers! L'affluence y est tout de meme moindre qu'au Torres del Paine, pour une beaute equivalente a notre gout. Le Fitz Roy (3400 m, point culminant du parc) est meme plus impressionnant, lorsqu'on a la chance de le voir... il regne en permanence une epaisse couche de nuages sur les sommets et glaciers, ainsi qu'un vent fort en continu dans la region! une sorte de Mistral de patagonie avec des rafales bien plus violentes... c'est bien fatiguant au bout d'une semaine, pas suffisant pour etre devenus fous, et heureusement que les forets abritaient bien du vent car je pense qu'on aurait fini par dormir sur la tente...

Je passe la main a Yvan qui a besoin de se confier...

On decide ensuite de quitter el chalten apres une soiree dans la salle municipale pour la fete annuelle du trekking: ( trekking d'accord mais aussi election de miss locale et concert). Pour aller au chili, 2 options s' offrent a nous. Au lieu d'un detour en bus, on choisit d'y aller a pied pour rejoindreVilla O' higgins a l' extremite sud de la carretera australe. Cela nous prendra 5 jours. On longe d abord le lago del desierto pour rejoindre le poste frontiere argentin. Il y a juste une gendarmerie avec un endroit ou planter la tente et un petit abri un peu plus loin ou on peut s'abriter au coin d'un feu... Le soir en rentrant a la tente, on remarque que nos sacs ont ete deplaces...On verifie la presence de l'appareil photo, l'argent et les passeports..ouf!!! Bizarre quand meme... En y regardant d'un peu plus pres je remarque qu'il me manque ma canne a peche... Dans les 20 km a la ronde la seule presence humaine sont ces 5 gendarmes argentins. Et il y en a au moins un qui m'a pique ma canne a peche et le tee shirt de rando qu'aurelie portait ce jour la ( sans doute pour cacher son butin)... J' y crois pas , c'est le pompon, on peut vraiment faire confiance a personne. Lorsque je vais voir les gendarmes, personne ne comprend comment cela a pu se produire, l'un d'entre eux me propose sa grande canne a peche qui ne passe pas dans son sac a dos et un autre de porter plainte...

Pendant les 2 jours suivants, on fait un detour au refugio d' el diablo a proximite duquel on peut admirer le glacier chico se jetant dans le tres complexe lago o higgins ayant une profondeur de plus de 800 m.

De retour au lago del desierto j'essaie de pecher a la cuillere mais sans canne, le fil s'emmele dans les branches, herbes ou petit cailloux et mes lancers depassent rarement 5 m. Cerise sur le gateau, une truite fait de joyeux bonds a une 20 aine de metre de la. Quand j'y repense, j'en reviens toujours pas...

On rejoint ensuite le poste frontiere chilien ( a 5 H 30 de marche) d'ou on doit prendre un bateau pour villa o higgins mais ... pas de bateau avant samedi!!! (c est la fin de saison). A proximite, il y a une estancia ou on peut planter sa tente et faire sa cuisine chez les proprietaires. On apprend alors qu'un autre bateau qui passe une fois par an pour emporter des planches de bois est arrive et repart le lendemain a 7 H. Le bateau stop fonctionne alors a merveille... heureusement car sinon on aurai du attendre 5 jours pour le prochain bus. Et sans canne a peche, il n y a pas grand chose a faire, je ne m' en remet toujours pas... je repasse le clavier a aurelie.

Malgre cette mesaventure, le bilan materiel apres 2 mois est plutot positif: bon maintien des sacs a dos, le poids des sacs est raisonnable, on a utilise tout ce qu'on a emmene, sauf le maillot de bain (pour rassurer ceux qui suivent avec attention notre liste de materiel, la couverture de survie nous a servi a isoler la tente du sol humide). Par contre, mon pantalon de rando est bientot fichu: les coutures se defont; j'ai essaye de recoudre comme ma maman me l'a appris , mais j'ai pas du bien ecouter; sans vouloir faire de la mauvaise pub, evitez les pantalons Cimalp (c'est le 2eme qui se decout de cette maniere). Sinon, comme vous l'attendiez tous: la fameuse tente! apres plus de 45 nuits sous la tente, nous sommes plutot satisfaits! nous n'avons eu qu'une legere inondation (a mes pieds evidemment), bonne tenue au vent; par contre, les fermetures ne fonctionnent plus tres bien (comme d'autres fermetures Quechua d'ailleurs). Nous n'avons pas rencontrer de pumas, donc difficile de tirer des conclusions. Tout ce qu'on sait, c'est qu'elle est quand meme un peu etroite, 1 mois c'est bien mais la nous reflechissons a en acheter une plus grande, la question est "¿ou?". (J'avais mis 2 mois pour repondre au sondage, car je pensais qu'on aurait les pires conditions meteo durant les 2 premiers mois; et puis comme ca on peut mettre d'autres sondages ;-) ).

Apres 2 mois et pas mal de randos nous faisons une petite pause et nous dirigeons a vitesse grand V (enfin, a 35 km/h de moyenne sur la carretera australe) vers l'ile de Chiloe (60 jours de soleil par an...), 2 jours de bus pour esperer recuperer quelques degres supplementaires (en latitude au moins), car l'hiver avance a grands pas: les feuilles des arbres rougissent, la neige atteint des altitudes de plus en plus basse, il fait jour de 7h30 a 20h30 et nous sommes passes a l'heure d'hiver! au Chili uniquement....

Nous avons donc fait le choix de faire l'impasse sur la patagonie centrale et de privilegier le nord de la patagonie... Il est vrai que nous avons une petite pensee de temps en temps pour le printemps qui arrive en France et pour les terrasses parisiennes qui commencent a se remplir! mais oui, nous pensons aussi a vous!Toujours un grand merci pour vos commentaires qui permettent d'avoir un petit contact; par contre les "anonymes" ne sont pas autorises a ecrire !!! surtout s'ils ne laissent pas d'indice...

El Calafate

et non, desolee de vous decevoir, mais pas de nouveau post aujourd'hui! vous nous mettez tellement la pression qu'on doit peaufiner notre texte pendant des jours avant de le publier! et comme on marche la journee, il faut faire ca la nuit, on n'en peut plus on est creuve ... en fait, le match Barcelone-Lyon commence dans 15 minutes donc c'est un peu limite...

Merci tout de meme a la famille Strobbe pour ses commentaires qui relevent un peu le niveau ;-)

meme pas cap, mais pas loin!

Pour une fois c est yvan qui ecrit.

Nous avons passe une 12aine de jours a l isla NAVARINO et son village Puerto Williams le plus austral du monde. La bas, le temps semble s'etre arrète. En arrivant un panneau rouille indique: "bienvenido en la comuna de cabo de hornos - 2262 habitants" . (Pour mes grands parents qui ne parle pas espagnol, je traduis: bienvenue a la commune du cap horn... mais non ils n ont pas internet, je leur enverrai une carte postale). Enfin bref, vu l etat du panneau, on peut penser qu a puerto williams le temps s'est fige et du coup, on ne sait jamais quand on arrive et quand on va partir (on nous a explique qu c etait une histoire d espace temps mais on a pas tres bien compris...)

On a donc quitte Ushuaia le dimanche 15/02 apres avoir trouve des places sur un voilier en trainant sur le ponton. Nous voila donc parti pour 5 H de traversee sur le "no comments", un maracuja ( mais ne vous inquietez pas, il etait plus gros qu une coquille de fruit de la passion, il faisait 13 m) qui fera l objet d un article dans le voile et voilier de avril ou mai nous a dit thierry le proprietaire.

Sauf que au bout de 3 h le vent a tourne plein est (cela n arrive pratiquement jamais ici) et on s est retrouve avec un vent de face. On s est donc arrete pour passer la nuit a l abri dans une petite baie du canal de beagle. Le lundi on arrive finalement a puerto williams mais il faut attendre les douanes 3 h avant de pouvoir debarquer. On aura finalement passer 24 h a bord du no comments... pas tres rapide mais sympa.

On decide alors de se renseigne deja pour le retour. L' option Ushuaia, retrouver un voilier ou payer 120 dollars pour faire la traversee en zodiac nous interesse peu. La deuxieme option, celle qu on recherche, c'est Punta Arenas, une ville chilienne du detroit de magellan. Par avion, pas de place avant le 11 mars mais en s inscrivant sur liste d attente on peut esperer partir avant (petits avion dune 12 aine de places ou les 3/4 des places sont reservees aux habitants). Par bateau, il y en a 1 par semaine, il reste au moins une place pour le 28/02 et cest 200 dollars. Le bruit cours qu on peut tenter le coup avec l Armada, la marine chilienne. On va donc faire la demande: il y a un depart le 26/02mais il faut attendre la reponse...

Le soir on se retrouve au micalvi, bar mythique ou de nombreux navigateurs sont passes. La tradition dans ce bar est de se raser la barbe en la brulant, ensuite il faut faire l avion avant de plonger la tete dans l eau... heureusement ma barbe netait pas assez longue... tres bonne soiree, on rentre a 4 h du mat en ayant entendu parler dun plan au cap horn.

Le lendemain ballade le lond de la mer a velo de 50 km A/R jusqu au bout de la piste. Cette fois au retour, le vent souffle malheureusement bien de l ouest....

On passe a l armada, la reponse pour le 26 est positive. On en profite pour faire une demande pour aller au cap horn, ravitailler la famille qui y vit mais ce n est pas possible " no es completo pero no es possible". No es completo, alors on insiste mais on nous dit que c est deja bien d aller a punta arenas avec l armada...

Pas de cap horn pour nous donc davantage de temps pour le trek: On decide de partir 8 jours sur le circuits des " dientes de navarino" avec un retour jusqu au lac windhond. Les 2 premiers soirs au bivouac, on se fait des steak au feu de bois, bien saisi, comme les aime papa. Le 3 eme soir plus de steak mais 2 truites fraìchement pechees dans le lac cuite en papillote comme me l a appris maman. On reste 1 jours de plus au lac dans cette environnement sauvage, seul les castors et les truites arc en ciel et saumone semblent habiter les lieux. On se balade sur les bords du lac et on en profite pour repêcher 2 autres truites d une quarantaine de cm... La derniere a ete pechee au point le plus au sud de notre periple sous les 55.08degre de lattitude a moins de 70 km du cap horn.

On retraverse tranquillement l ile en poursuivant le parcours des dientes en 3 jours et demi entre mers et montagne a travers un paysage parsemes d'une multitude de lacs dans lesquels il n y a malheureusement pas de truites car ces lacs sont trop eleves nous a t on dit.

De retour a puerto williams on va a l armada, finalement le bateau ne part pas le 26 mais le 27 a 8 h15 mais il faut reconfirmer et ce sera finalement a 14 h que nous quittons puerto williams en musique en un depart tonitruant. Environ 24 h de navigation avec les militaires et quelques autres touristes a travers les canaux de patagonie ou on peut observer quelques glaciers bleus descendant jusque la mer. On a meme une couchette et les repas offerts, parfait!!!

France:0 - Argentine:2

Et oui, nous sommes toujours a Ushuaia, on a faillit ouvrir un bar mais j'ai insiste aupres d'Yvan pour visiter un peu plus le pays avant quand meme... et apprendre l'espagnol :) Pour l'instant on rencontre surtout des touristes, donc on ameliore plutot notre anglais voir notre francais...

On trainasse, on regarde les matches de foot et de rugby, comme a la maison quoi! Il n'y avait pas trop d'ambiance dans le bar dans lequel on etait pour le match de foot; pourtant les Argentins sont fanas de foot. C'est peut etre pas plus mal vu qu'on a pris cher, Yvan a effectivement decide s'exiler au Chili - on quitte enfin Ushuaia dimanche.

Cette semaine nous avons fait 3 jours de trek dans les hauteurs au nord d'Ushuaia - el paso de la Oveja; et nous revenons d'une journee a la laguna Esmeralda. On a beaucoup marche en foret humide (gadoue ou tourbe), on a du mettre les guetres.

Hier, c'etait tellement humide qu'on n'a pas pu faire de feu. On va devoir acheter des bombonnes de gaz et sans doute se debarasser de notre rechaud a bois, qui n'a servi qu'une seule fois jusqu'a present (alors qu'il avait bien servi au Kirghizstan). En trek, il y a generalement des emplacements pour camper avec le coin adequate pour le feu de camp (ou alors il est interdit de faire du feu). En hauteur (1000m), il fait bien froid, on se croirait a 3000m;un nuage passe et c'est neige ou grele assuree! D'ailleurs il y a un peu trop de nuages qui passent en ce moment (un vrai "tin de ch'nord"), on va finir par se debarasser aussi de notre chargeur de piles solaire ... pour l'instant, on n'a pas trop utiliser nos lampes frontales car les journees sont longues - il fait jout vers 5h30-6h et nuit vers 22h15; c'est plus facile pour se mettre au rythme des Argentins (qui vivent aussi tard que les espagnols).

Dimanche nous partons donc pour l'ile chilienne en face d'Ushuaia: la Isla Navarino. La bas, 1 trek de 5 jours nous attend et ensuite nous esperons prendre un ferry pour remonter jusqu'a Punta Arenas par les canaux (mais il parait qu'il faut reserver plusieurs mois a l'avance...). Yvan a fait du "bateau-stop" (non, pas tout nu dans le canal de Beagle) et un couple de Francais nous font traverser le canal en voilier jusqu'a la ville de Puerto Williams, qui est donc au SUD d'Ushuaia! Elle s'est fait voler la vedette de "la ville la plus australe" par Ushuaia. Comme cette ville est au Chili, le passage des douanes est complique et les transports prives ont un prix exhorbitant...

54° 54.204' S - 67° 50.794' W

Merci pour les commentaires! (mais vous pouvez aussi ecrire des mails ;-) ) nous aussi ca nous fait plaisir d'avoir des nouvelles! le blog a l'air de tres bien marche, ca fait plaisir de voir autant d'engouement! mais il faut compter que sur 1 a 2 mise a jour par mois... bref, nous sommes de retour a Ushuaia apres quelques escapades dans les alentours... la mise en jambe de 2.5 jours dans le "Parque National Tierra del Fuego". Tres beau parc, mais touristique et cher d'acces (comme tout ce qu'il y a dans et autour d'Ushuaia). C'est dans ce parc que se trouve le terminus de la mythique route nationale 3, celle-ci commence en Alaska soit pres de 18000 km. C'est ici meme que l'expression "el fin del mundo" est cense prendre tout sons sens.... Donc plein de gens viennent juste voir le fameux ponton qui termine cette route et se faire tampommer "fin du monde" sur leur passeport pour 1$.... Sinon, l'ascension du Cerro Guanaco (973m) permet d'avoir une tres jolie vue sur la region, si le ciel est bien degage biensur...

pour l'instant, on s'en sort plutot bien niveau meteo (meme s'il tombe de gros grelons en ce moment...), pas de grosse pluie, pas de gros vent, on s'est meme mis en tee-shirt! par contre, il faut se proteger la peau et les yeux par tout temps a cause d'un trou dans la couche d'ozone....
j'ai pas l'impression de vous faire beaucoup rever la???
La deuxieme escapade etait beaucoup plus a notre gout: 2.5 jours de marche en longeant le canal de Beagle jusqu'a Ushuaia: bivouac, belle vue et soleil sont au rendez-vous, mais on a oublie le pain!

Aujourd'hui nous avons pu trouve un bar a Ushuaia ou est retransmis le tournoi des 6 nations avec une pinte de "Beagle". Il n'y avait pas foule, peut etre plus de monde mercredi pour le foot?

Ici... Ushu...aia...

Ca y est, apres 24h de voyage, nous avons enfin atteint notre premier objectif! sans retard et avec les sacs... meme pas drole...
Ushuaia est une ville plutot calme finalement, bordee par le canal de Beagle au sud, le debut des Andes au nord et de gros nuages au dessus... Apres un repos bien merite dans une auberge de jeunesse (et un bon steak hehe), on ira explorer la region des demain (et tester la tente...).
S´'il manque des accents, ce ne sont pas des fautes d'orthographe mais a cause du clavier!
Hasta luego!

aiiieeeuuu

mal de dent depuis samedi, verdict du dentiste: ma dent se suicide !!
pauv' ninne! elle est pas bien dans ma petite bouche? faut croire que non! allez, avec les péripéties de l'administration on en rajoute une couche: prendre 1 congès pour aller chez le dentiste et dire adieu à D24, snif! il faut rester positif: vaut mieux que ça arrive maintenant...

Merci lulu!

Merci lulu (mais non, pas Lucien) pour cette superbe description de notre voyage! qui se retrouve donc désormais en titre du blog...
Je te paierai les droits d'auteur en cartes postales :-)